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Analyse de Cycle de Vie : impacts des filière compostage et méthanisation pour le traitement des biodéchets

D’ici le 31 décembre 2023, tous les producteurs de biodéchets devront les orienter vers une solution de traitement. Concernant les particuliers, les collectivités auront donc en charge de leur mettre à disposition une solution pratique de tri à la source, en vue d’une valorisation par compostage ou méthanisation.

L’orientation de ces biodéchets vers l’une ou l’autre des filières de valorisation peut dépendre de nombreux facteurs : existence d’installation, typologie de territoire, etc.

 

Dans ce contexte, l’ADEME a souhaité comparer l’intérêt environnemental, par la méthode d’Analyse de Cycle de Vie (ACV) de différentes filières de traitement biologiques des déchets alimentaires. L’étude a été menée par le cabinet S3D, s’appuyant sur la bibliographie existante et des simulations réalisées par Evéa.

 

L’étude prend en compte pour chaque type de valorisation 3 options :

    • Compostage : domestique, partagé et industriel.
    • Méthanisation : à la ferme avec cogénération, à la ferme avec injection et méthanisation centralisée avec injection.

 

L’ACV est composée de 8 indicateurs :

    • Changement climatique
    • Destruction de la couche d’ozone
    • Formation d’O3 photochimique
    • Acidification
    • Eutrophisation de l’eau douce
    • Eutrophisation marine
    • Energie
    • Épuisement des ressources minérale.

 

Il ressort de cette ACV que les filières de compostage domestique et partagé semble les moins impactantes, les filières de méthanisation les plus impactantes sur les indicateurs « changement climatique », « acidification » et « eutrophisation marine », et la filière compostage industriel la plus impactante sur la majorité des indicateurs (5/8).

 

Les impacts négatifs identifiés sur l’environnement sont principalement liés aux émissions azotées, phosphorées et carbonées au cours des procédés (compostage ou méthanisation) et lors de l’épandage du compost et du digestat.
Il est également constaté que les pratiques d’épandage conditionnent fortement les impacts liés à la valorisation des composts et des digestats.

 

L’étude a également comparé les impacts potentiellement évités. La valorisation agronomique du compost et des digestats est le principal levier qui permet de dégager des bénéfices environnementaux grâce à la substitution d’un amendement pour le compost, et d’un fertilisant pour le digestat. La production d’énergie dans le cas de la méthanisation présente également un intérêt significatif en termes d’impacts évités, en substitution au mix électrique dans le cas d’une valorisation par cogénération, et au gaz naturel lors d’une valorisation par injection.

 

Au niveau de la filière méthanisation, la filière méthanisation en cogénération a des impacts évités supérieur à la filière injection sur les indicateurs « destruction de la couche d’ozone » et « consommation d’énergie » mais nettement inférieur sur l’indicateur « changement climatique ».

 

Les paramètres de l’étude et les conclusions détaillées sont mises à disposition au travers de 4 documents :

  • Une synthèse courte
  • Une synthèse longue
  • Le rapport final
  • La revue critique

 

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